Auteur : Tamégnon Yaou
Organisation affiliée : Laboratoire de Recherche en Sciences de l’Éducation
Type de publication : Article
Date de publication : Décembre 2021
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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
Introduction
La socialisation politique peut s’entendre comme le processus par lequel les jeunes générations apprennent et intègrent les valeurs, les savoirs et les attitudes nécessaires à la gestion du bien commun et au vivre ensemble. Dans ce processus de socialisation, les jeunes sont les grands bénéficiaires de l’action éducative puisqu’ils se laissent conduire par les adultes.
C’est par la communication et l’apprentissage que les jeunes peuvent facilement tirer profit des savoirs des adultes. Plusieurs agents sont mis en œuvre dans ce processus, notamment la famille, l’école, les partis politiques, les syndicats des étudiants, les groupes de pairs, etc. Il y a deux types de socialisations, la socialisation primaire et celle secondaire.
Les dirigeants des partis politiques arguent que les jeunes ne s’engagent pas, mais tout porte à croire que les adultes ne veulent pas quitter leurs fonctions, de sorte qu’après leur mort, leurs partis disparaissent ou connaissent des crises profondes. Au Togo on l’a vu pour certains partis comme le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), la Convention Patriotique Panafricain (CPP), la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), etc.
Ces partis sont devenus l’ombre de leurs fondateurs qui aujourd’hui sont décédés (CAR, CPP) ou à la retraite (CDPA). Il se pose alors la question de la socialisation politique des jeunes. Si les jeunes avaient été associés à la vision que portaient les adultes de ces partis, il se peut qu’ils aient encore aujourd’hui des adhérents pour continuer la lutte pour les idéaux politiques de ces partis.
Résultats
L’université est le haut lieu de socialisation. C’est à l’université que les jeunes reçoivent les connaissances fondamentales permettant d’occuper une fonction dans la société. Cet apprentissage passe par plusieurs activités notamment l’adhésion à un parti politique, le fait de chercher à avoir des informations sur la vie politique du pays, la possession de la constitution togolaise, l’avoir lu et enfin être en possession du code électoral.
C’est par la communication et l’apprentissage que les jeunes peuvent facilement tirer profit des savoirs des adultes. Plusieurs agents sont mis en œuvre dans ce processus, notamment la famille, l’école, les partis politiques, les syndicats des étudiants, les groupes de pairs, etc. Il y a deux types de socialisations, la socialisation primaire et celle secondaire
Pour s’engager ou participer à une activité politique intense, il semble important avant tout de savoir chercher l’information politique. Généralement la famille constitue le premier maillon essentiel de la socialisation politique. C’est en famille que les enfants apprennent et intègrent un certain discours politique en écoutant les commentaires de leurs parents et de leurs aînés sur des sujets politiques.
Après cette première socialisation, ils s’informent sur les mass médias notamment la télévision, la radio et aujourd’hui la presse en ligne. En effet, il ressort des données collectées que 27,2% des étudiants de notre échantillon s’informent par le biais de la télévision nationale, 10,8% par les radios locales et 9,6% par les télévisions étrangères, 7,2% par la Radio France Internationale (RFI).
Discussion
C’est la politique qui organise et gère les activités de la cité. Elle s’entend, dans sa conception générale, comme l’art de gérer les affaires de la cité. Ainsi, comment gérer les affaires de la cité si on n’a pas appris à le faire. Dans les sociétés démocratiques comme les nôtres, il est plus qu’urgent que les populations participent à la gestion de la cité, plus encore les jeunes dont la population est de plus en plus croissante.
Plus les jeunes se désintéressent de la politique et de la chose publique, plus les décisions qui concernent leur futur sont prises par d’autres et plus il y aura des grincements de dents de la part de ces jeunes et c’est la société qui entre en crise sans participation citoyenne.
La faible « socialisation politique primaire » celle vécue en famille peut engendrer une faible participation secondaire, celle vécue dans les groupes de socialisation secondaire. Avoir des informations sur l’actualité politique à l’université est une forme d’initiation politique. Le constat qui se dégage est que les étudiantes sont moins informées que les étudiants.
Pour s’engager ou participer à une activité politique intense, il semble important avant tout de savoir chercher l’information politique. Généralement la famille constitue le premier maillon essentiel de la socialisation politique. C’est en famille que les enfants apprennent et intègrent un certain discours politique en écoutant les commentaires de leurs parents et de leurs aînés sur des sujets politiques
Cela dénote de la masculinisation de la socialisation politique et par ricochet de l’engagement politique des jeunes. Le plus souvent, les femmes ne participent pas à la vie politique ; l’arène politique demeure l’apanage des hommes.
C’est dire que plus les jeunes ont une mauvaise perception de la politique, moins ils auront tendance à s’informer sur l’actualité politique, d’une part, et ils auront moins envie de s’engager plus tard en politique, d’autre part. Par conséquent, les rapports intergénérationnels s’en trouveront limités, car les jeunes doivent apprendre des adultes s’ils arrivent à prendre part aux activités qu’organisent les partis ou groupes politiques.
Conclusion
Les résultats montrent que les étudiants et leurs parents communiquent peu sur des questions politiques rendant les premiers moins informés sur l’activité politique des seconds. Au bout du compte, il y a lieu de dire que la socialisation politique primaire est très faible.
Les étudiants de l’UK seraient alors des analphabètes en politique quant à la socialisation familiale. Par contre, concernant la socialisation qu’on pourrait appelé secondaire, celle qui se déroule hors du cadre familial dont les agents de socialisation ne sont pas les parents directement, l’engagement des étudiants est relativement moyen puisque les étudiants s’informent peu ou pas du tout de l’activité politique et ont déjà lu une fois la constitution politique.
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