Présentation de la région des Plateaux

Présentation de la région des Plateaux

Situation géographique

La région des Plateaux constitue l’une des cinq régions administratives du Togo. Elle est limitée au nord par la région centrale, au sud par la région Maritime, à l’est par le Bénin et à l’ouest par le Ghana. Située entre le 6° 9 et 8° 5 de latitude nord, la région des Plateaux constitue la plus vaste de toutes les régions du Togo. En effet, l’espace territorial de cette région couvre 16 800 km2, soit 2,7 fois la superficie de la région Maritime (6100 km2). Elle a pour chef-lieu de région la ville d’Atakpamé qui est également la capitale de la préfecture l’Ogou.

Si la présence des montagnes est remarquable tout au long du territoire togolais, la région des Plateaux constitue de loin, la plus montagneuse du pays. En effet, elle est caractérisée par une suite de reliefs montagneux et de plateaux avec les monts aux altitudes les plus élevées. Elle est composée de nombreux sites géologiques et géomorphologiques exceptionnels, dont le mont Agou qui est l’une des formations rocheuses de l’Atakora et qui constitue le sommet le plus élevé du pays, culminant 986 m.

La région des Plateaux jouit d’un climat nuancé, à cheval entre le climat subéquatorial, le climat équatorial et le climat tropical humide. Ce territoire est marqué par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La grande saison pluvieuse s’étale d’avril à juillet tandis que et la petite va de septembre à octobre. Durant les saisons des pluies, on observe un régime de vent de mousson chaud et humide. La grande saison sèche, caractérisée par le harmattan et un ciel brumeux de particules de poussière, couvre la période allant de novembre à mars.

La petite saison sèche ne dure que le mois d’août et est marquée par la présence d’une brume humide avec des pluies de très faibles intensités et des températures moyennes minimales de 23,3 °C. Il faut cependant signaler que le régime pluviométrique bimodal de la région tend à disparaître, évoluant progressivement vers un système uni-modal du septentrion du pays[1].

La région renferme des sols caractéristiques de la pénéplaine précambrienne. On y trouve plusieurs ensembles de sols notamment les lithosols ou sols peu évolués, les sols ferrugineux tropicaux, les sols ferralitiques et les sols hydromorphes. Sur ces ensembles de sols, se développe une impressionnante biodiversité (forêts humides, forêts classées), qui donne à cette partie du Togo, une attrayante particulière. Sur le plan hydrographique, la zone est traversée par un fleuve (Mono) et plusieurs rivières (Anié, Ogou, Amou, Haho, Zio).

Cette importante géo diversité, étroitement liée aux conditions climatiques, n’a cependant pas échappé à l’influence d’une forte activité anthropique inévitablement destructrice[2].

Organisation administrative

La région des Plateaux est l’une des premières entités administratives du Togo. A l’instar des autres régions, la structure administrative de la région des Plateaux a connu diverses mutations, depuis l’Arrêté n°212 du 12 août 1927 portant organisation des circonscriptions du territoire du Togo, au Décret 2017-141/PR du 20/12/2017 fixant le ressort territorial et chef-lieu des communes des régions des Plateaux, Centrale et de la Kara, qui détermine l’ossature administrative actuelle de la région. Plus vaste que toutes les autres régions du Togo, le territoire des Plateaux compte aussi le plus grand nombre de préfectures et de communes. En effet, la région des Plateaux est administrativement structurée en 12 préfectures dont les chefs-lieux constituent les principales villes :

Préfecture de l’Ogou ; Chef-lieu : Atakpamé ; 08 cantons : 4 communes

Préfecture d’Anié ; Chef-lieu : Anié ; 06 cantons : 2 communes

Préfecture de l’Est-Mono ; Chef-lieu : Elavagnon ; 07 cantons : 3 communes

Préfecture de l’Est-Mono ; Chef-lieu : Elavagnon ; 07 cantons : 3 communes

Préfecture de Kloto ; Chef- lieu : Kpalimé ; 14 cantons : 3 communes

Préfecture de Danyi ; Chef-lieu : Danyi-Apeyeme ; 06 cantons : 2 communes

Préfecture d’Agou ; Chef-lieu : Agou-Gadjepe ; 13 cantons : 2 communes

Préfecture de Haho ; Chef- lieu : Notsè ; 09 cantons : 4 communes

Préfecture du Moyen-Mono ; Chef-lieu : Tohoun ; 06 cantons : 2 communes

Préfecture du Wawa ; Chef- lieu : Badou ; 12 cantons : 3 communes

Préfecture d’Amou ; Chef- lieu : Amlame ; 14 cantons : 3 communes

Préfecture d’Akébou ; Chef-lieu : Kougnohou ; 08 cantons : 2 communes

Préfecture de Kpélé ; Chef- lieu : Kpélé-Adéta ; 09 cantons : 2 communes

Au total la région compte 113 cantons et 32 communes.

Structure démographique

La population de la région des Plateaux a évolué très rapidement, surtout au lendemain de l’indépendance. Très attractive pour des raisons économiques, la région a connu une arrivée massive des populations issues de l’exode rural. La migration et la forte natalité constituent les principaux facteurs expliquant cette  augmentation rapide de la population.

En effet, à l’indépendance du pays en 1960, la région des Plateaux comptait déjà 364 636 âmes dans un cadre administratif de 20 430 km2. Lors du recensement de 1970, ce terroir se positionnait comme deuxième région la plus peuplée avec 24.1% de la population nationale (469 790 habitants) vivant sur une superficie de 16 964 km2. On constate qu’en dix ans cette population a augmenté malgré la réduction du ressort territoire de près du quart de sa superficie initiale.

Cette période correspond à l’essor du café-cacao et du coton entraînant un exode rural massif des populations notamment celles du septentrion (Kabiyé, Losso et Moba) qui se sont établies à l’est de la région[3]. A titre d’exemple, il y a plus de natifs de la Kara (Kabyè) résidant dans les Plateaux que dans leur région d’origine. Cette situation s’explique par la tradition migratoire observée chez les natifs de la région de la Kara depuis l’époque coloniale vers la région des Plateaux, en quête de terres cultivables fertiles[4]. En effet, pour répondre aux besoins en main d’œuvre dans les plantations et dans la construction des routes dans les Plateaux, l’administration coloniale avait encouragé les déplacements de population (principalement les Kabyè et les Losso) à partir des zones denses la région de la Kara vers les Plateaux.

 En 1981, la population évolue pour atteindre 650 393 habitants, pour une densité de 38h/km2, tout en conservant le cadre administratif ayant servi d’ossature au précédent recensement. En 2010, la population régionale se chiffre à 1 278 566 habitants avec une densité de 75h/km2 et un taux de croissance annuel de 2,33%.

A l’instar de la population nationale, les habitants de la région des Plateaux sont en majorité de femmes (647 791 femmes contre 630 775 hommes).[5] La population de cette région est essentiellement rurale (80,51%) avec le taux d’urbanisation le plus faible (19,5%) du pays. Le faible taux d’urbanisation s’explique par le fait que la région des Plateaux est une zone essentiellement agricole.

L’une des caractéristiques majeures de cette population est aussi son inégale répartition dans les préfectures. Alors que la préfecture de Danyi n’est peuplée que de 36 018 habitants, celle de Haho concentre à elle seule 232 928 habitants, suivie de celle de l’Ogou avec 208 981 habitants. La structure par âge de la population de la région est caractérisée par une extrême jeunesse, les personnes âgées de plus de 50 ans ne représentant que 9,84%.

Aspects  socio-économique 

A l’instar des autres des régions du Togo, l’économie de la région des Plateaux est alimentée par les revenus tirés des secteurs primaire, secondaire, et tertiaire. Elle repose principalement sur l’agriculture, le commerce et l’artisanat, le tourisme et la pêche. Des ressources sont également générées par les activités industrielles et l’apport de la diaspora.

Sur le plan agricole, la région des Plateaux est divisée en deux zones naturelles aux caractéristiques économiques opposées, mais complémentaires. En effet, on observe d’un côté un espace marqué par une économie de rente, et de l’autre, un milieu caractérisé par l’exploitation des cultures vivrières, même si les produits de rentes n’y sont pas totalement absents. L’exploitation des deux espaces confère à la région des Plateaux le statut de grenier vivrier du pays, mais également celui de poumon du Togo en matière de cultures de rente.

Les cultures de rente concernent essentiellement le café et le cacao, qui sont principalement exploités dans les localités comme Badou, Atakpamé et Kpalimé ainsi qu’à leurs périphéries, formant le triangle du café-cacao. La région produit à elle seule la totalité du cacao et du café qui constituent les principaux produits d’exportation du pays après les phosphates. On note cependant une dégradation progressive de cette agriculture depuis les années 1965, en raison de la chute des cours, mais également à cause du vieillissement et du manque de renouvellement des plantations[6].

Depuis cette période on assiste à une sérieuse régression de la superficie des plantations qui entraine à son tour la diminution de la production caféière et cacaoyère. A titre d’exemple, la production caféière togolaise est passée d’un périmètre de 54 000 ha en 1968 à 24 000 ha en 2006, soit une régression de 55,55% en 38 ans[7]. Il en est de même pour, la plantation cacaoyère qui est passée de 40 000 ha en 1970 à 17 641 ha en 2001, soit une baisse de 55,89% en 31 ans.

La production caféière et cacaoyère dans la région des Plateaux est passée de 36 118 tonnes annuelles en 1961, à 15 746 tonnes en 1983[8]. Le coton complète la liste des cultures de rente avec la canne à sucre qui elle est transformée sur place à l’usine sucrière d’Anié en pleine expansion.

Si l’économie de plantation constitue la caractéristique essentielle de la région des Plateaux, elle tient également un rôle important pour l’agriculture vivrière, produisant plus de 35 % du tonnage global des principales denrées alimentaires de l’ensemble du pays. Principalement stimulée par les besoins croissants d’approvisionnement des villes de la région et de la capitale du pays, le secteur vivrier est en plein essor depuis quelques années dans cette zone du pays.

Cet essor peut également s’expliquer par la réduction des surfaces des cultures de rente désormais utilisées pour les produits vivriers. En plus des autres cultures qu’on retrouve dans le reste du pays (maïs, mil, sorgho, igname, manioc, noix de palme et de coco, soja, riz etc.), la région est spécialisée dans la culture du fonio, du taro, de la banane plantain, de la banane etc. C’est aussi la zone de prédilection des plantations fruitières et agrumes de tout genre (mangue, banane, ananas, avocat, orange, mandarine).

L’élevage, associé à l’agriculture, contribue également à l’économie régionale. A côté de l’élevage domestique des volailles et des petits ruminants, il s’est développé un élevage moderne avec la création de nombreuses fermes avicoles parsemées dans la région. L’élevage des bovins est principalement tenu par les peulhs nomades.

La pêche demeure une activité importante dans cette région qui est une zone à eau avec la présence d’un fleuve, d’un barrage, de plusieurs rivières, lagunes et points d’eau. Il s’agit donc d’une pêche continentale qui combine la pêche lagunaire et fluviale ainsi que la pisciculture. Bien que l’activité de pêche fluviale soit relativement importante, c’est le lac Nangbeto qui détient le monopole régional de ce secteur. Riche en ressources halieutiques, la pêche y est très active, avec environ 470 petites pirogues opérationnelles, avec une production annuelle de 2 834 tonnes en 2018.

La pêche y est particulièrement intense, ainsi la survie des espèces reste subordonnée à une reproduction continue des ressources. Afin de permettre le repeuplement des ressources halieutiques, les activités de pêche sur ce site sont annuellement suspendues sur une période de trois mois (du 15 août au 15 novembre). Malgré l’intensité de la pêche, le revenu des pêcheurs qui s’élève à 152 450 francs Cfa, reste très faible  et inférieur au seuil de pauvreté établi à 206 968 francs Cfa dans la région des Plateaux.[9]

Pour rappel, le domaine halieutique emploie, au niveau national, plus de 22 000 acteurs et contribue à environ 4,5% du PIB avec une fourniture annuelle de près de 25 000 tonnes de poissons.

En plus de sa fonction primaire de centre de conservation et de transformation des produits agricoles, la région des Plateaux constitue un véritable carrefour commercial et de transit de diverses marchandises et très fréquentée par les opérateurs économiques. A la différence des autres régions, dont les capitales macrocéphales cumulent l’essentiel des activités économiques, notamment le commerce, l’économie de la région des Plateaux est animée principalement par deux villes (Kpalimé et Atakpamé).

En effet, la ville d’Atakpamé (doublement Chef-lieu de région et de préfecture), située au carrefour de l’axe routier nord-sud et des axes désenclavant l’ouest de la région, jouit d’une position stratégique privilégiée. Sa proximité géographique avec Lomé (160 km), fait d’elle un important centre de commerce, un point de rencontre et d’échanges. Elle reste aussi un lieu de convergence pour les produits agricoles venant de toutes les régions et le point de distribution des produits manufacturés vers les milieux ruraux.

La ville d’Atakpamé et ses environs sont également favorables aux activités industrielles. Ainsi, dans un rayon de 40 km, la zone abrite un certain nombre d’unités industrielles notamment : l’industrie textile Togotex de Datcha, la Scierie de Kamina, l’Usine de Talo, le complexe sucrier Sinto d’Anié, le barrage hydroélectrique de Nangbéto  etc.

Quant à Kpalimé, chef-lieu de la préfecture de Kloto, elle conteste l’hégémonie d’Atakpamé du fait de ses importantes activités économiques favorisées par son  statut de ville frontalière (Togo-Ghana), mais également, en raison de son microclimat frais et agréable, son patrimoine culturel, artistique et touristique impressionnant. Les activités commerciales sont facilitées par l’existence d’un important réseau de voies de communication dont la mise en place a commencé depuis la période coloniale. Kpalimé constitue la seule ville secondaire qui a bénéficié de l’installation de multiples organismes d’appui au développement agricole au lendemain de l’indépendance.

Dans les années 1970, plusieurs directions de nombreuses institutions s’y trouvaient déjà, notamment la Société de rénovation des caféières et des cacaoyères (SRCC), l’Institut de recherche du café et du cacao (IRCC), la Société togolaise du coton (SOTOCO)[10], le  TOGOGRAIN etc. Quelques années plus tard, on assistera à la création de l’Ecole nationale d’agriculture de Tové[11]. On assiste également à l’installation de l’Ecole normale des institutrices des jardins d’enfants (ENIJE), et de  plusieurs institutions bancaires telles que la Banque togolaise de développement (BTD), les services des Postes et télécommunication, l’Union togolaise des banques (UTB), la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), la Caisse nationale de crédit agricole (CNCA). Ces institutions ont largement contribué à impulser le dynamisme de la ville par le développement du réseau routier et des activités économiques.

L’artisanat occupe aussi une place importante dans l’économie des Plateaux. Ce secteur ne cesse de se développer et de se diversifier depuis quelques décennies. Que ce soit dans les centres des villes ou dans leurs périphéries, on observe l’installation d’ateliers de menuiserie, de tôlerie de soudure, de couture et de coiffure. On y rencontre également des ateliers de réparation d’automobiles et de motos, de dépannage d’appareils électroménagers etc.

L’artisanat de production emploie aussi un grand nombre d’habitants de la région. Ces derniers  gagnent leur pain quotidien dans la filature, la poterie, des sculptures divers en bois, en céramique, en batik et en macramé, la fabrication manuelle de divers outils (couteaux, coupe-coupe, houes), etc.

La contribution de la diaspora à l’économie du pays n’est pas négligeable. De 2010 à 2015 et pour la seule ville de à Kpalimé, les ONG de la localité ont reçu un transfert de 830 400 000 FCFA de la diaspora pour financer la création de structures et/ou la réalisation de projets socio-économiques de développement.

Sur le plan touristique, la région des Plateaux est celle qui regorge les meilleures curiosités touristiques du Togo. En effet, l’ensemble de la région constitue une importante référence du tourisme togolais grâce à ses potentialités diversifiées. Entre 2000 et 2009, la ville de Kpalimé a comptabilisé à elle seule entre 6 000 et 14 000 touristes internationaux par an[12]. Au-delà des atouts touristiques importants, la zone souffre cruellement de l’absence d’une gestion stratégique de ce potentiel.

Les manquements dans ce secteur concernent entre autres : la non valorisation des potentialités touristiques, l’existence d’importants sites touristiques laissés à l’abandon, les cultures et les traditions locales de moins en moins valorisées, la non intégration des riverains et des associations locales à la gestion des sites touristiques, l’absence d’un circuit touristique urbain, l’absence de contrôle des entrées et des sorties des touristes, le manque d’initiatives pour attirer la clientèle nationale et internationale, le manque d’infrastructures etc.[13]

Aspects socioculturels

La région des Plateaux jouit d’un riche patrimoine culturel à travers la diversité des peuples qui habitent la zone. Toutes les ethnies du Togo sont présentes dans la région des Plateaux même si on observe une prédominance des Ewé, des Adja, des Akpossos, des Ifès, etc. Les ethnies allogènes notamment les Kabyè, les Nawda, les Lamba, les Tem et les Yorouba sont parsemés dans toutes les localités de la région. On note également la présence des ressortissants étrangers, tels que les Nigériens, Nigérian, Béninois, Maliens etc.

Les structures traditionnelles concernent la chefferie, les rites, les us et coutumes. Dans cette partie du Togo, la chefferie, garante des us et des coutumes, occupe une place clé dans la société. Fortement hiérarchisée, elle est chargée de veiller au respect des droits et devoirs de chaque composante de la communauté.

Les fêtes traditionnelles s’appuient les croyances ancestrales. Parmi ces fêtes, on peut citer :

  • Odontsu, la fête des ignames dans l’Ogou;
  • Dzawouzan, la fête des moissons de Ewé ;
  • Agbogbozan, la fête marquant la commémoration de l’exode du peuple Ewé au 17eme siècle ;
  • Ovazu, la fête des moissons en pays Akposso

Sur le plan religieux, le christianisme est la religion prédominante suivie de l’animisme et de l’islam.

 


Sources :

[1] W. OLADOKOUN

[2] Da Costa et al (2016)

[3] Tchoou Adong NOYOULEWA

[4] Migration au Togo : Profil national 2015

[5] RGPH4 2011, note analytique

[6] Véronique DUPON

[7] BCEAO, 2006

[8] SRCC, 1989

[9] Evolution des seuils de pauvreté entre 2006 et 2011 (FCFA) » in Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi,

[10] Actuelle Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT)

[11] Actuel Institut National de Formation agricole de Tové, l’un des plus grands établissements publics de formation agricole du Togo

[12] Agbéyadzi (2014).

[13] Follygan Hetcheli

Crédit photo : togo-tourisme.com

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