Forum politique de haut niveau sur le développement durable, Rapport du Togo, Gouvernement du Togo

Forum politique de haut niveau sur le développement durable, Rapport du Togo, Gouvernement du Togo

Auteur (s):  Gouvernement du Togo

Date de publication:  2018

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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.

 

Dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), le Togo se réjouit d’avoir été retenu une fois encore pour présenter son rapport. Cette période a été pour le pays l’occasion de s’engager avec fermeté dans l’intégration des ODD dans l’ensemble de ses politiques de développement. Le Gouvernement s’est alors résolument inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la gouvernance économique et institutionnelle. Ce qui a permis d’accélérer le rythme de réduction du taux de pauvreté et de maintenir le Togo sur une trajectoire de croissance forte et durable située autour de 5% en moyenne sur la période 2015-2018. Ainsi, le taux de pauvreté est passé de 55,1% en 2015 à 52,1% en 2017.

Aussi, les taux de chômage et de sous emplois continuent-ils de baisser avec une maîtrise du taux d’inflation établi à 0,8% en 2017. Dans cette dynamique, la dette publique est passée de 81,5% du PIB en 2016 à moins de 70% en 2018. Les recettes totales et dons mobilisés en 2017 se chiffrent à 709,94 milliards de FCFA, en augmentation de 2,1% par rapport à 2016. Les dépenses totales et prêts nets ordonnancés sur la période sont, pour leur part, en recul de 21,4% pour se fixer à 717,74 milliards de FCFA. Ainsi, l’exécution budgétaire au titre de 2017 fait ressortir un déficit (dons compris) estimé à 7,8 milliards de FCFA, soit 0,3% du PIB.

Aussi, les taux de chômage et de sous emplois continuent-ils de baisser avec une maîtrise du taux d’inflation établi à 0,8% en 2017. Dans cette dynamique, la dette publique est passée de 81,5% du PIB en 2016 à moins de 70% en 2018.

Pour répondre au besoin accru de ressources pour le financement du développement, le Togo a maintenu un rythme soutenu dans la mobilisation des ressources internes avec une croissance située autour de 20% en moyenne et développer des stratégies pour attirer les investissements directs étrangers. Ainsi, la mise en œuvre du programme de réformes élaboré en accord avec les principales institutions internationales a permis d’aboutir entre autres à l’approbation d’un appui de 35 millions de dollars par le Millennium Challenge Corporation (MCC), l’approbation d’un apport additionnel sur le Forest carbon partenership facility (FCPF) et la conclusion d’un accord avec le FMI pour accélérer l’amélioration du cadre macroéconomique et budgétaire.

Par ailleurs, dans le cadre du renforcement des partenariats, le Togo a accueilli plus d’une vingtaine de conférences internationales d’envergure, notamment le sommet sur l’AGOA en août 2017 et la session extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAO en avril 2018, la conférence sur le marché unique de transport aérien en Afrique (MUTAA) en mai 2018, la conférence ministérielle ACP-UE en juin 2018. Le pays a également renforcé sa présence à tous les grands rendez-vous internationaux, initié une ouverture sur l’Amérique latine, l’Europe de l’Est et l’Asie et procédé à la mobilisation de nouveaux partenaires stratégiques.

Priorités du Plan national de développement (PND) 2018-2022

A travers le PND, le Togo s’est donné comme priorité pour les cinq années de transformer structurellement l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social. L’objectif recherché est d’atteindre une croissance forte et inclusive de 7,6% à l’horizon 2022. Ainsi, la transformation structurelle de l’économie passera par : – La mise en place d’un hub logistique d’excellence et d’un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région notamment à travers une amélioration des infrastructures existantes et de la connectivité multimodale et des TIC La réalisation de cette ambition sera accompagnée par le renforcement de l’environnement des affaires.

A travers le PND, le Togo s’est donné comme priorité pour les cinq années de transformer structurellement l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social. L’objectif recherché est d’atteindre une croissance forte et inclusive de 7,6% à l’horizon 2022.

Dans ce cadre, le Togo entend s’appuyer sur son positionnement géographique et sur ses infrastructures modernes en l’occurrence l’aéroport et le port en eau profonde qui dispose actuellement d’un troisième quai. Par ailleurs, le pays compte poursuivre les progrès réalisés dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires. En effet, d’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine comme en témoigne le classement du Togo en 2016 parmi les pays les plus réformateurs selon le rapport Doing Business. Ces acquis contribueront davantage au développement du secteur privé dans les années à venir et à faire de Lomé un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région.

– La dynamisation et la modernisation de l’agriculture et de l’industrie adaptée aux réalités nationales en vue d’une diversification économique qui crée des emplois décents, contribue à réduire le taux de pauvreté et les inégalités, et élargit l’accès aux services sociaux de base A travers cet axe, il s’agit pour le Gouvernement de se focaliser sur le développement d’un pôle de transformation agricole selon l’approche chaînes de valeurs dans des filières ciblées en vue d’améliorer la productivité, d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de réduire le déficit de la balance commerciale agricole et de créer massivement des emplois agricoles.

Pour y parvenir, avec l’appui du secteur privé et des partenaires au développement, il consacrera plus de ressources au secteur de l’agriculture avec des mécanismes novateurs de financements adaptés. Ces ressources serviront en priorité à moderniser l’agriculture, notamment à améliorer le rendement par le développement d’une mécanisation adaptée, la maîtrise de l’eau et le renforcement des coopératives liées au secteur de la transformation et surtout à mettre à niveau le centre de recherche notamment l’institut togolais de recherche agronomique et les centres de formation agricole. Elles contribueront également à mettre en place les agropoles autour des filières à haute valeur ajoutée et à installer une usine majeure de transformation par filière à haute valeur ajoutée ciblée.

L’action du Gouvernement sera portée sur la mise en place d’un pôle manufacturier et d’industries extractives (en lien avec le développement d’un pôle logistique d’excellence) parce qu’il considère l’industrie et les mines comme des moteurs importants pour la dynamisation du rythme de croissance et des piliers incontournables pour la transformation structurelle de l’économie.

Par ailleurs, l’action du Gouvernement sera portée sur la mise en place d’un pôle manufacturier et d’industries extractives (en lien avec le développement d’un pôle logistique d’excellence) parce qu’il considère l’industrie et les mines comme des moteurs importants pour la dynamisation du rythme de croissance et des piliers incontournables pour la transformation structurelle de l’économie. En effet, une croissance significative des activités manufacturières et extractives est nécessaire pour la création d’opportunités d’emplois.

Dans cette perspective, il s’attachera essentiellement à mettre en place des politiques cohérentes (simplification des procédures et mesures incitatives) qui favorisent (i) l’intégration des unités de production à la ZES et le développement de l’industrie textile centrée sur le haut-de gamme destiné à l’exportation ; et (ii) le développement de chaînes de valeur pour le sous-secteur des industries extractives (promotion d’une filière de production d’engrais, développement des matériaux de construction, etc.).

– La consolidation du socle social et le renforcement des mécanismes d’inclusion afin de faire du togolais le premier acteur et le premier bénéficiaire du développement du pays Dans le cadre de cet axe, le PND met un accent particulier sur : (i) la formation professionnelle, qui constitue un élément central pour améliorer la productivité de l’économie, accélérer l’emploi des jeunes et réduire les inégalités sociales, (ii) la protection sociale, afin d’élargir progressivement l’inclusion à toutes les couches de la population et renforcer la contribution du secteur social à la création de richesse, (iii) la responsabilité sociale des entreprises, afin d’accroître la responsabilisation citoyenne en faveur de la protection des droits, et (iv) la poursuite des efforts visant à améliorer la qualité et l’accès aux services sociaux de base, notamment en matière d’éducation générale, de santé, de nutrition, de services énergétiques, d’eau, d’assainissement et de la protection de l’environnement.

Les principes directeurs formulés pour guider la mise en œuvre du PND sont : (i) leadership et appropriation, (ii) partenariat et redevabilité mutuelle, (iii) gestion axée sur les résultats et durabilité, et (iv) équité, genre et inclusion. Afin d’assurer un suivi et une mobilisation efficiente des ressources, le gouvernement entend s’appuyer sur les structures existantes, notamment les structures de coordination des ministères chargés de la planification et des finances, ainsi que les unités spéciales de suivi et d’exécution sous l’égide de la Présidence de la République.

L’ensemble des ministères formant l’architecture gouvernementale, les organismes publics, les administrations publiques locales et les collectivités territoriales décentralisées constituent les acteurs institutionnels de la mise en œuvre du PND.

Ce dispositif, intégrant pleinement le secteur privé et la société civile, se présentera comme suit : – un conseil national de développement : structure positionnée au niveau stratégique qui donne les orientations et effectue le suivi stratégique des résultats ;

– un secrétariat stratégique en appui au conseil national de développement et chargé de la coordination du suivi des actions menées ; – un secrétariat opérationnel constitué par le secrétariat technique du DSRP et dont la mission reste l’animation quotidienne du dispositif de suivi intégré. Au niveau régional et local, seront mises en place, les commissions régionales et locales de développement et d’aménagement du territoire et leurs comités techniques prévus par la loi-cadre sur l’aménagement du territoire. L’ensemble des ministères formant l’architecture gouvernementale, les organismes publics, les administrations publiques locales et les collectivités territoriales décentralisées constituent les acteurs institutionnels de la mise en œuvre du PND.

Le secteur privé et la société civile, en tant que partenaires de l’Etat, sont fortement impliqués dans la définition et la réalisation de certains volets spécifiques. Les partenaires au développement seront également mis à contribution pour apporter à l’Etat et aux autres acteurs nationaux de développement et en fonction des besoins exprimés, une assistance technique et financière appropriée. A terme, la transformation structurelle de l’économie par la mise en œuvre du PND devrait accélérer la marche du Togo vers l’émergence, à travers une croissance rapide et soutenue sur la durée permettant d’atteindre un revenu intermédiaire élevé, une réduction significative de la pauvreté, une base agricole et industrielle solide et une montée concomitante de la classe moyenne pour soutenir durablement le processus de croissance.