Mise en place de la « Force de sécurité, élection présidentielle 2020 – FOSEP » pour prévenir les violences électorales

Mise en place de la « Force de sécurité, élection présidentielle 2020 – FOSEP » pour prévenir les violences électorales

De fait, les élections demeurent l’un des premiers facteurs « conflictogènes » remarquables dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. En effet, la préparation des élections, leur déroulement ou encore la proclamation de leurs résultats sont des moments de la vie d’une nation propices à des tensions, souvent vives, qui aboutissent, le plus souvent, à une confrontation menaçant la stabilité politique et la paix. Le mode d’implication des Forces de sécurité (FS) et leurs performances dans la participation au processus électoral sont l’une des sources possibles d’insécurité et de paix lors des élections. En effet, l’observation révèle que tantôt les FS font délibérément intrusion dans le processus électoral d’une manière ou d’une autre, tantôt c’est leur performance qui n’est pas à la hauteur et/ou encore ce sont les autres acteurs du processus qui ne leur font pas confiance.

Dans le cadre de l’élection présidentielle du 22 février 2020 au Togo, la FOSEP 2020, « Force de sécurité, élection présidentielle », a été créée. Cette unité, composée de policiers et de gendarmes, sera chargée de sécuriser les opérations de vote, mais également la campagne. Elle agira sous le contrôle mixte de la Commission électorale (CENI) et du ministère de la Sécurité. La FOSEP comprendra environ 8000 hommes et aura pour mission de maintenir la paix, d’assurer la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens pendant toute la durée du processus électoral. Ce dispositif a prouvé son efficacité lors des précédentes élections.

Il convient qu’un tel dispositif vient contribuer à une élection apaisée et au delà intègre les problématiques de droits humains, de liberté d’expression et de circulation durant les périodes électorales, qui sont souvent perçues comme des « périodes d’exception » surtout en Afrique. Par ailleurs, par de tels dispositifs, les perceptions changent à l’endroit des forces de sécurité qui sont perçues, à tort ou à raison, par les populations comme des forces plus répressives que protectrices des populations censées être bénéficiaires des politiques de sécurité.

 


Source photo : republicoftogo.com

 

Commenter