Forum politique de haut niveau sur le développement durable, Rapport du Togo, Gouvernement du Togo

Forum politique de haut niveau sur le développement durable, Rapport du Togo, Gouvernement du Togo

Auteur (s):  Gouvernement du Togo

Date de publication:  2018

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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.

 

Rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables

Le gouvernement a adopté en 2009 la stratégie nationale du logement (SNL) et a élaboré en 2014 la politique nationale de l’habitat et du développement urbain (PNHDU). Cette dernière vise : (i) le développement spatial harmonieux et équilibré des centres urbains ; (ii) la facilitation de l’accès à un logement décent ; et (iii) la gestion rationnelle et durable des déchets. Dans cette perspective, il a signé un mémorandum d’entente avec le programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) le 15 novembre 2017 afin de promouvoir des établissements humains, sains, viables et durables dans le cadre de l’implémentation du Nouvel Agenda de développement urbain durable adopté en 2016 à Quito en Equateur.

Dans le domaine du développement spatial harmonieux et équilibré, le Togo s’est doté d’une politique nationale et d’une loi sur l’aménagement du territoire. La proportion des localités de plus de 5 000 habitants dotés de schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) à jour est passée de 31% en 2015 à 37% en 2017. En termes d’aménagements en espaces verts, 25 557 m2 ont été aménagés dans la ville de Lomé en 2016.

Les réformes juridiques et institutionnelles ont permis de réduire le délai pour l’obtention du permis de construire de 250 jours en 2015 à 30 jours en 2017 et les coûts liés sont passés de 300 000 Fcfa à 30 000 Fcfa.

En outre, l’aménagement en espaces verts des abords et terres pleins centraux des voies publiques a été systématisé dans les grandes agglomérations. Dans le domaine de la facilitation de l’accès à un logement décent, 540 logements sociaux sont en cours de construction à Lomé, en phase pilote. Par ailleurs, les terrains acquis par l’Etat aux fins de constructions des logements sont passés de 13 hectares en 2016 à 36 hectares en 2017. En appui aux actions du gouvernement, trois (03) importantes cités (« cité des Anges », « Well city » et la « cité de la Renaissance ») sont en cours de construction par le secteur privé.

Dans le cadre de la promotion de logements résilients et de l’efficacité énergétique, le nombre de bloc de terre comprimée (dérivé des ressources locales) produite par an est passée de 71 356 en 2015 à 88 560 en 2016 et à 62 830 en 2017. En outre, les réformes juridiques et institutionnelles ont permis de réduire le délai pour l’obtention du permis de construire de 250 jours en 2015 à 30 jours en 2017 et les coûts liés sont passés de 300 000 Fcfa à 30 000 Fcfa. Pour assurer l’accès à un système de transport sûr, accessible et viable par le développement des transports publics, le gouvernement a rendu opérationnel la société de transport de Lomé (SOTRAL) avec une politique tarifaire sociale.

En matière de gestion rationnelle et durable des déchets, 243 dépotoirs non réglementaires ont été éliminés entre 2016 et 2017 et 500 poubelles ont été installées le long des artères et lieux publics dans la ville de Lomé en 2017. De plus, il faut noter la construction d’un centre d’enfouissement technique d’une capacité de 250 000 tonnes d’ordures ménagères par an. Par ailleurs, plus de 500 tonnes de sachets plastiques ont été collectés et recyclés et 3 000 ménages ont été sensibilisés sur le tri sélectif des déchets à la base.

Pour assurer l’accès à un système de transport sûr, accessible et viable par le développement des transports publics, le gouvernement a rendu opérationnel la société de transport de Lomé (SOTRAL) avec une politique tarifaire sociale.

Dans le souci d’éviter des conflits et réticences qui résultent souvent de l’exécution des plans d’aménagement et d’urbanisme sur le terrain, une nouvelle démarche, basée sur l’aménagement concerté est adoptée. C’est une approche participative qui permet de rapprocher les services techniques publics, le secteur privé et les propriétaires de terres pour une gestion intégrée des opérations de lotissement. L’approche est expérimentée dans les zones de Nimanya, Alinka et Davié respectivement dans les préfectures des Lacs, d’Agoenyivé et de Zio.

Le défi majeur noté dans le secteur de l’habitat et du développement urbain est la sécurisation du foncier. A ce sujet, la loi portant code foncier et domanial, adoptée par l’Assemblée nationale le 05 juin 2018, est une réponse appropriée. Dans le cadre du développement de ce secteur, le gouvernement compte :(i) faire passer la proportion de communes dotées de schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme à jour de 33% en 2017 à 41% en 2022 ; (ii) poursuivre la construction des logements sociaux avec un second volet de 2500 logements, l’objectif global étant de construire 5 000 logements sociaux par an d’ici à 2020 conformément à la déclaration de politique générale du gouvernement ; (iii) mettre en œuvre le projet d’infrastructures et de développement urbain (PIDU) financé conjointement par le gouvernement et la banque mondiale sur une période de cinq (5) ans dans six (06) villes ; (iv) actualiser la politique nationale de l’habitat et du développement urbain ; (v) élaborer un programme d’urbanisation verte au Togo, (vi) rendre opérationnelle une Banque de l’Habitat et une société d’équipement des terrains urbains ; et (vii) l’élaboration d’un plan de déplacement urbain pour la ville de Lomé.